Rau(c)hnacht - Geschichten_fr_v3

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Rau(c)hnacht

Histoires > Traditions populaires > Tradition

La nuit de l'encens

Les récoltes dépendent particulièrement en agriculture, des caprices de la nature et des éléments naturels.  
Là aussi, on faisait bien entendu confiance à la volonté de Dieu. Pour demander la protection de la maison d'habitation et de la ferme, ainsi que pour tous les animaux et les réserves, pour la protection de l'iniquité, les bâtiments d'habitation et d'exploitation étaient bénis avec beaucoup d'encens et d'eau bénite pendant les „nuits de l'encens".  Bien entendu les enfants de la ferme étaient toujours de la partie. D'autant plus volontiers quand il était question de faire intervenir du feu! Mais attention, la manipulation de braises n'est pas sans danger dans les granges à cause des stocks de foin et de paille facilement inflammables.
Il fallait tout d'abord faire un beau feu dans le fourneau de la cuisine, pour pouvoir disposer de beaucoup de braises.  A l'aide du tisonnier nous en sortions quelques unes et les mettions dans un vieux seau en fer blanc en espérant qu'il ne soit pas percé. Nous avions toujours un paquet d'encens en réserve. Dès qu'on le répandait sur les braises, une odeur d'Orient et de Noël s'en dégageait.  En balançant le seau d'une main et avec une bouteille d'eau bénite, nous les enfants, nous mettions en route pour accompagner notre père et enfumions déjà toute la maisonnée.  
Nous commencions par l'écurie qui côtoyait directement les pièces d'habitation. Quelques giclées d'eau bénite et une bonne part  d'encens accompagnée d'un notre père assuraient la protection requise. Puis nous passions la prochaine porte et traversions la porcherie -  ils trouvaient cela très bizarre aussi, les porcs – passions à côté de la grange et arrivions à l'étable. Bien entendu, à chaque étape, l'endroit était enfumé et tout en priant, aspergé d'eau bénite. Le circuit se terminait en retournant dans la maison avec le reste de fumée et d'eau bénite, pour ramener les braises restantes plus ou moins éteintes dans la cuisinière. Protégé par la bénédiction de Dieu, l'année pouvait ainsi prendre son cours.

Ecrit le 25 Novembre 2012 par Johann Wiesheu (1965), Munich.
Traduit par Maximilian Grötsch et Doris C. Müller.


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